2050, 9 milliards d’obèses ? “Gratuit c’est meilleur !”
Et voila ! Les Foodingues lancent le “Manifeste Gratuit des Herbes Folles” “‘Gratuit c’est meilleur!”, aux Editions du Toucan, 360 pages…Un pavé dans la mare des tartiflettes et autres commisérations sur la malbouffe et la catastrophe planétaire annoncées. Ecoutez nous sur France Culture, dans l’excellente émission d’Alain Kruger, Bruno Verjus et Claire Oberkampf : “On ne parle pas la bouche pleine” .
Assez de reportages sur les famines intercontinentales, ou de pauvres hères meurent de faim, au beau milieu de plantes ultra-nourrissantes sans le savoir. Des aides humanitaires qui les poussent cultiver des céréales 2 fois moins nourrissantes que les mauvaises herbes qu’on leur enseigne à éradiquer. Fini les cultures de pénurie. Car toute cette nourriture est à nos pieds, disponible librement, sans besoin d’argent : Gratuit c’est meilleur !
Désormais la science et l’intelligence avec la nature, cherchent à réconcilier le sauvage et l’agriculture pour permettre aux hommes de s’épanouir dans un vent de liberté.
Oui, en 2050, 9 milliards de terriens pourront avoir le choix d’être gros !
Gros s’il le veulent, bien sûr, comme les Milarepa ou Padmasambava qui ont introduit le bouddhisme au Tibet : ils ne mangeaient que des orties et sont représentés en beaux poupons bien joufflus chevauchant leur tigre qui n’était pas en peluche… Attention aux régime : l’ortie est très riche, elle pousse sur les excès d’azote et de carbone…
Aussi le chénopode et l’amarante, dont le quinoa est le cousin cultivé, sont déclarés par l’OMS comme 2 fois plus nutritifs qu’un steak ! avec 1 fois et demi plus de calcium que le lait… et surtout toute la boite à outil nécessaire à fixer ce fameux calcium.
L’asphodèle, le plat favorit de Demostène, est aussi une plante ultra nourrissante. Ses tubercules sont délicieuses. Nous en avons fait une tortilla, une mini omelette espagnole de 6cm de diamètre, qui suffit à un repas pour 2 personnes. Personnellement je trouve les oeufs trop riches. Les tubercules d’asphodèles servent de prébiotiques, qui facilitent leur digestion. Il est désormais prouvé que les bacilles qui aident notre intestin à digérer sont identiques à ceux qui vivent en symbiose avec ses tubercules… Certains scientifiques pensent même que notre gros colon se serait constitué en adoptant ceux de l’asphodèle…
Autre plante sauvage, le Coniza Ssp., anciennement nommée érigéron, il produit une hormone de croissance identique à celle utilisée par l’homme. Il y a peu encore les indiens d’Amérique la frottait entre les mains, sur un bout de bois et un peu de paille pour faire du feu. Comme elle pousse sur un sol compacté où il y a des excès de nitrate… imaginez un groupe de singes qui tapent le sol du pied, défèquent … et voila que l’érigéron pousse, apporte le feu et une hormone de croissance humaine…
Nous avons passé 8 millions d’années à manger des plantes sauvages. Seulement 10 000 ans d’agriculture. Ce sont elles qui nous ont formés, qui nous ont transmis la pâte qui nous a constituée, les acides aminés et quelques gènes de notre ADN. Nous devons beaucoup plus que nous ne pouvons imaginer à ces herbes folles, que l’on cherche à détruire ou à ignorer aujhourd’hui.
Une Herbe Folle ne pousse pas par hasard. Sa graine décide de pousser lorsque les conditions du sol répondent aux conditions du sol pour lesquelles sa génétique l’a programmé. Voila pourquoi, en apprenant à mieux les connaitre, elles peuvent nous indiquer les qualités réelles du sol, sa dynamique, vers quoi il évolue… et ainsi elles peuvent nous permettre de mieux cultiver. Voici tout le travail que nous réalisons auprès des agriculteurs, avec SOS SOIL, en Europe, en Argentine, en Asie… depuis 20ans… tout ce savoir et cette expérience à travers la planète, que nous tentons de transmettre pour avoir de la nourriture, des produits de soin ou des cosmétiques plus sains…
Certaines de ces herbes folles vivent avec les cultures, elles leur sont spécifiques. Elles ne les concurrence pas, bien au contraire, elles vivent avec elles en symbiose, pour empêcher l’évaporation de l’eau, échanger des nutriments, créer davantage de fertilité. Si les champs ne sont pas labourés, elles sont branchées aux racines même des cultures, grace à un réseau de mycelium qui travaille à rechercher davantage de nutriments et de ressource en eau. Et au final, ces plantes transforment un plat de céréale banale, apportant toute une diversité de nutriments, en un plat ultra complet en vitamines et minéraux… et surtout qui parle à notre créativité, à notre inventivité culinaire, à tout ce qui fait notre gastronomie.
Seulement il ne faut pas se tromper. Il faut savoir les reconnaitre… c’est pourquoi nous avons fait ce livre accompagné de fiches techniques et de photos détaillées pour être sûr à tous les coups, de manière simple et précise.
Mais l’intérêt de les manger, c’est aussi que l’on s’en souvient bien mieux. La gourmandise est le meilleur des professeur. On sait désormais que notre estomac est tapissé de neurones. Notre estomac est notre deuxième cerveau. Mis bout à bout, les neurones de notre système digestif sont aussi gros que le cerveau d’un chat. Et vous savez bien ce n’est pas la quantité qui compte… pequeño pero maton!… Alors vous verrez que vous vous passerez rapidement de ces fiches… comme des recettes d’ailleurs… elles ont beau être originales, vous en ferez bientôt des meilleures… “Les plantes sauvages c’est comme l’amour, cela ne s’explique pas” belle réplique de Diana Ubarrechena “elles nous montrent que nous avons tous le Chip Cro Magnon “… (comme ce Reportage de TF1 vous le montre)
Alors lisez le et débarrassez vous en vite! Apprenez de toutes les petites histoires qui nous lient à elles, la découverte des antioxydants par Chevreul grâce au merveilleux Reseda, la découverte de la première couleur synthétique par Perkin, l’histoire fabuleuse du pastel et la fin de l’esclavage, la naissance du mythe de Dracula à travers l’histoire de la Grande Berce aphrodisiaque… cette plante que la reine Victoria essaya d’éradiquer avec le premier herbicide chimique pour que les pauvres arrêtent de se reproduire…
Le Manifeste Gourmand des Herbes Folles nous rappelle à nos origines, il nous apprend que c’est bien “Deus Ex Culina” et non “Deus Ex Machina”, comme on nous a bien voulu faire croire. Mais le plus étonnant pour notre société mercantile reste que tout cela ne coute rien ! “Gratuit C’est Meilleur”
Alors 9milliards de gros en 2050 ?… Vous verrez bien… Les herbes folles nous mènent sur les chemin du bonheur en toute liberté.