Les Foodingues

Avec Gérard Ducerf, le botaniste de nos missions agricoles, un aspect essentiel de notre mission est l’analyse des plantes bio-indicatrices: Il est le créateur de cette technique qui nous permet de diagnostiquer le sol, avec ses composants mais aussi sa dynamique, comme il l’explique trés bien dans la video ci dessus.

L’intérêt des plantes indicatrices par rapport au carottage d’echantillons de terre à faire étudier par un laboratoire?

• un échantillon de terre vous donnera la présence de toute sorte de chose; par exemple le phosphore dans la vigne du film il est présent selon les études du labo; a quelques kilomètres de là il y a même un champs de blé qui n’est pas cultivé en bio où des apport de phospore on été fait pour les cultures… et bien dans l’un comme dans l’autre il y a la présence de fausse roquette: Diplotaxis tenufolia dont la dormance est levée par le blocage du phosphore combiné à un compactage du sol… Eh bien voila un paysan qui investit en phosphore chaque année et chaque année un composant ionique de son sol se combine au phosphore pour le bloquer. Il est rendu inefficace, son engrais en réalité ne sert pas à grand chose; voila de l’argent jeté par les fenêtre.
• Imaginez avoir à faire un carottage d’échantillon de terre sur 40 000 ha! Impossible. Même sur 100 ha vous prennez des échantillons un peu partout, sur des zones que vous pensez stratégiques: ces échantillons ne présentent d’intérêt que pour ces points précis; scientifiquement c’est une grosse appréciation imprécise que de l’étendre au reste de ce territoire. Un peu de sérieux s’il vous plait.
• Selon la température, les conditions édaphiques et la vie bactériologique de l’échantillon de sol, sa composition peut changer rien que sur le trajet du labo, le temps d’être analysé et au moindre choc thermique! Alors que la plante est là et vous indique exactement l’état du sol et surtout sa dynamique, vers quel état il évolue.