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SOS Sols : le riz fou…

April 7th, 2009

Pendant que la fondation française de compensation carbone (vous trouverez un calculateur de votre empreinte carbone en lien), s’occupe de donner l’exemple sur quelques centaines d’hectares dans les pays pauvres à grand renfort de communication et de partenaires prestigieux… Un drame se déroule sous nos yeux dans nos terres françaises…
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Les rizières de Camargue sont mises en eau. Cela provoque un dégagement de gaz à effet de serre équivalent à un embouteillage place de l’Étoile à Paris par hectare. En effet on estime que la culture de 1kg de riz produit 120gr de méthane, ce qui fait de la rizière inondée le second producteur mondial de méthane avec 60 million de tonnes juste derrière l’élevage qui en fait 80 million.  En Camargue, on parle ici de milliers d’hectares qui dégagent des tonnes de méthane, gaz 24 fois plus efficace que le carbone lorsque l’on parle de réchauffement de la planète.

On croirait marcher sur la tête : la Camargue est promise à une disparition certaine d’ici 30 ans par les scientifiques et pourtant on dirait qu’ils ont envi d’accélérer le processus…

Incroyable. Bio ou pas bio, ils font tous la même chose : ils labourent la terre, puis inondent la terre… Heureusement que la main d’œuvre est très chère car sinon ils seraient capables de faire comme en Asie en lançant des armées de besogneux à repiquer le riz…

Tout cela alors que le Japonais Masanobu Fukuoka dans son célèbre livre, « la révolution d’un seul brin de paille », nous apprend que cette méthode ne sert à rien. Fukuoka était un biochimiste japonais, mort en 2008, dirigeant la recherche sur les pesticides pour l’agriculture pendant l’effort de guerre japonais de la seconde guerre mondiale, qui après la guerre a lancé l’agriculture naturelle.

Il a démontré que nous pouvons maintenir des rendements de riz considérables tout simplement en choisissant de le faire en accord avec la nature : cela consiste à planter le riz dans les herbes hautes sans préparer le sol, en l’associant à une légumineuse (trèfle par exemple) ; puis de couper les herbes 10 jours plus tard en laissant la paille sur place pour faire un mulch. Enfin 10 jours avant de récolter le riz planter une céréale d’hivers, de l’orge par exemple, toujours associée à une légumineuse… pour ne jamais laisser la terre à nu et toujours l’enrichir.

Pour Fukuoka, la technique asiatique de rizière inondée, demandant beaucoup de travail et de main d’œuvre a été instauré au Japon par les Shoguns pour arrêter les jacqueries et occuper le paysan japonais à travailler…

Une question tout aussi grave : Où sont passées nos carcasses et nos farines animales que l’on avait oubliées depuis le scandale de la vache folle ?

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En Camargue encore… Ils ont une nouvelle chose cette année pour le riz : depuis la fin Mars des milliers de gros sacs blancs jonchent des centaines de milliers d’hectares au bord des rizières : de l’engrais organique… Voici ce que l’ont fait désormais des carcasses animales.

Souvenons nous: avant on donnait les farines animales aux animaux cela provoqua le scandale de l’ESB, l’Encéphalite Spongiforme Bovine, plus connue comme le scandale de la vache folle… Désormais les farines animales servent à nourrir le riz, bio ou pas… Peut-être devrions nous prendre plus de précaution? Ou bien si ces précautions ont été prises, annoncer qu’il n’y aucun danger quelqu’il soit.

C’était déjà étonnant d’avoir du riz bio cultivé avec l’eau du Rhône qui a été interdite à la pêche du fait de ses teneurs excessives en PCB pathogènes pour l’homme. Voilà maintenant que l’on nourrit le riz à la farine animale…

engraisbioLes prions, ces cellules ultra-résistantes, mises en cause lors du scandale de la vache folle, sont-elles vraiment détruites par le procédé utilisé par le fabricant ?

La mention sur le sac « ne pas faire pâturer d’animaux dans un délais de 21 jours après l’épandage » n’est pas trés rassurante… que ce passe-t-il si des animaux mangeaient ces farines animales? Que ce passe-t-il si un coup de mistral nous envoie une bonne bouffée de farine d’un sac éventré?

En tout cas ici en Camargue, les énormes sacs de farine animales sont partout, dans les champs, à côté des habitations, au milieu des mas. Et cela sent fort. Les chiens et les renards téméraires éventrent parfois les sacs, mais s’en repentent très vite, avec des maux de ventre extrêmes. Un petit fox-terrier de 4 mois a failli crever fin Mars, après avoir mangé de l’engrais.

Le pire est que cet engrais n’est pas seulement utilisé par les rizicoles ; les producteurs de légumes bio et les maraîchers du coin en utilisent presque tous, vous pensez… de l’engrais organique. (rappelons : “organic” en anglais signifie bio).

Mais revenons à nos esprits. Encore une fois on répend de l’engrais NPK sans savoir si la terre en a besoin. On cultive encore sans chercher à connaître les sols. On applique des recettes d’une manière systématique sans rechercher à comprendre les phénomènes naturels qui puissent aider l’agriculture. Peut-être un jour écoutera-t-on le vieux sage japonais qui réalisait record de récolte après record en utilisant la manière naturelle de cultiver, alors qu’ici année après année les rendements diminuent. Peut-être serait-il temps d’y réfléchir et de se remettre en cause. Sauvons notre sol pour les générations futures.

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Ah, juste encore un petit geste pour la planète : les produits ici sont répandus aussi par hélicoptère… le gros moustique de Camargue qui asperge de son nuage toxique tous les champs autour des maisons …

Je ne sais pas si il est compensé carbone cet hélico là? Qu’importe, je vous laisse apprécier ces évolutions impressionnantes, le pilote est sans doute l’un des plus chevronnés en France.

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Mission Design Agricole – Argentine 4 / Comment s’intéresser à la nature peut devenir intéressant pour un agriculteur : Biodiversité de plantes à huile essentielle, médicinales ou ornementales sauvages pouvant être exploitées ou cultivées

March 23rd, 2009

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Ce maquis touffu, jusqu’ici considéré comme gênant le bétail ou toute autre production, est en fait un trésor vivant :

Il protège des dizaines de variétés de colibris et oiseaux mouches (bien trop difficiles à photographier!), sans parler des aigles, vautours et autres rapaces, dont 6 nids du plus majestueux d’entre eux le grand condor… et aussi un couple de grande Outarde Kari, oiseau spectaculaire rarissime dont le mâle dépasse les 1m20. Aussi les “Quaras”, les petits lamas sauvages et les grands chats “Cougars” qui se partagent le territoire.

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Lorsque l’on s’occupe de bétail, le Cougar peut devenir un grand atout : Le bétail sait se défendre contre lui, mais sa présence le garde en alerte et le fait bouger. Lorsqu’il remplit son rôle, le cougar devient un allié essentiel contre le surpâturage et en outre, fait office de nettoyeur en éliminant toutes les bêtes blessées ou malades.

La nature joue son rôle. Il faut observer, comprendre et laisser faire.

Revenons aux richesses de cette imménsité de maquis. Tout d’abord la biodiversité : nous sommes sur le biome primaire du tabac! ici il y en a de toute sorte. Diana voulait arrêter de fumer, à chaque fois qu’elle ramenait une plante c’était une variété de tabac. Les photos qui suivent sont pour les amateurs de cette plante sacrée…

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Il faut commencer par la plante qui réunit les Dieux et les hommes et intercède pour la paix auprès des anges, celle qui est pollénisée par l’oiseau mouche. Il faut maintenir le tabac sauvage à tout prix pour abriter l’oiseau magique. (le tabac en haut à gauche est le tabac glauque, qui se fume sans avoir besoin de le faire fermenter). Aux USA les tribus d’indiens parquées sont en train de retrouver le sens et le lien que cette plante a toujours constitué pour leur civilisation. Arrêter de fumer et s’intéresser au rite véritable du tabac est une manière pour eux de fuir la banalité du quotidien, de retrouver le partage fondateur de leur culture, de retrouver leur identité. Cette plante est l’homme.

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Et maintenant les huiles essentielles : tout d’abord la verveine odorante arbustive, Aloisia sp., celle qui a fait la fortune des parfumeur de Grasse, l’Eau du Coq, l’Eau de Cologne… au XVIII eme siècle cette plante fut importée d’ici pour être plantée aux bords de la méditerrannée. Nous sommes sur son biotope originel, là où elle exprime le mieux sa force et la palette complète de ses nuances olfactives. Nous sommes ici en face de de tonnes d’essences olfactives; l’exploitation peut commencer. Il faut la pratiquer de manière durable, afin de préserver son caractère sauvage. L’huile essentielles doit être produite selon la technique française, à la vapeur continue en empêchant tout risque qu’une goutte huile recuise et ne devienne carcinogène. Les extraits des autres plantes vont être analysés au laboratoire de l’université de Tucuman pour définir l’intérêt et la composition de leurs huiles.

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Les nourritures sauvages sont pléthorique sur le territoire, mais plus intéressant encore sont les plantes qui sont à l’origine de quelques’une parmi les plus importante pour notre alimentation mondiale, la pomme de terre sauvage dans son biotope primaire, à l’origine de toute celles du monde, une sorte de potiron sauvage, des petits pois accompagnés d’ail sauvage américains (pour ceux qui disent qu’il n’y a pas d’ail originaire d’amérique)… mais aussi plus loin le merceilleux sureau des Andes qui prend des dimention arbustives impressionnante, le délicieux Berberis-épine vinette, le pêcher sauvage, des radis sauvage et le fameux maca des Andes, navet à l’arome chocolaté amère aphrodisiaque et hyper concentré en minéraux, dont le marché ne cesse de croître dans le monde entier.

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Et sur les frondaisons des lapachos, la Uncaria tomentosa, la griffe de chat, qui a le bon gout de fleurir en alternance avec son arbre support. Le lapacho est l’arbre mythique du Nord Ouest de l’argentine, un grand arbre au fleur rose. Comme la liane Uncaria, cet arbre figure sur la liste des plantes prioritaires de l’OMS, Organisation Mondiale de la Santé, comme médicament pour lutter contre le cancer. La production de ces deux plantes peut se faire en permaculture, l’une soutenant l’autre.

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Begonia blanc, rouge, hypomeas, arum, uncarias, solenaceas, cacti, lianes… tant de plantes sauvages que nous connaissons domestiquées dans nos jardins européens. En tout état de cause, il en reste plein à dompter…

Comme ce jasmin géant arbustif, Mandevilla sp., aux senteurs enivrantes

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Il n’y a pas que le bétail, le soja et les céréales à cultiver! Il faut être à l’écoute de la nature et elle vous guidera vers de nouveaux horizons. C’est tout l’art du design agricole, que de mener cette opération afin d’obtenir des produits intéressants à la clé, qui puissent séduire une clientèle sans être à la merci de distributeurs et de marché de matières premières, insécures et impersonnels.

Mission Design Agricole – Argentine 3 / La biodiversité qu’il faut préserver à tout prix

March 22nd, 2009

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- Les pâturages avec leurs cocktails de plantes médicinales et de rubiacées pour avoir un rendement optimum de viande que seule la nature peut procurer :

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- des insectes auxiliaires pour éliminer les insectes nuisibles et des insectes nécrophages qui transforment les bouses en engrais.

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- Psylocibes et champignons nécrophages qui transforment le carbone en sucre, qu’ils échangent avec les plantes directement à leurs racines grace à leur réseau mycelien.

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Tous ces êtres sont les meilleurs alliés de l’agriculteur, lui garantissant un pâturage riche et sain.

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Mais voila, trop nombreux sont ceux qui l’oublient et préfèrent des méthode radicales.

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Voila deux molécules organochlorées qui ont été inventées en 1942 pour mettre fin à la seconde guerre mondiale en éradiquant toute vie sur le sol, toute culture, défoliant toute végétation. Mélangées à des détergents pour leur permettre de pénétrer plus facilement dans les cellules vivantes, elles sont devenues tristement célèbres sous le nom “d’agent orange”. Leurs liaisons carbones bien solides les rendent trés difficilement biodégradables. Ici un homme qui “désherbe” un ruisseau qui apporte l’eau potable au village… Ces mollécules ont été inventées en synthétisant une hormone de croissance du riz… Selon le professeur Séralini qui a pu mener ses études financées par une fondation indépendente, à des doses 100 000 fois plus faibles que celles généralement utilisées par un jardinier, elles provoquent des nécroses sur les placentas des femmes enceintes.

Voila ce qui est utilisé ici pour désherber des mauvaises herbes. Notre mission ici est de montrer que ces fameuses mauvaises herbes ne sont pas forcément mauvaises, ni concurrentielles avec les cultures… Gérées autrement elles peuvent devenir des alliées des cultures. Et tout cela pourquoi? pour planter un soja (OGM) qui a été modifié pour résister à ces produits… et au bout de 3ans voila le rendement de ce soja après 25 jours depuis le semis: pas plus haut que les pauvres herbes “concurrentes” qui ont été aspergées 3 fois de produits; une pousse de soja tous les 50cm…

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En Argentine le prix de ces produits a augmenté de 25% en 2008 et on s’attend à une augmentation supérieure pour 2009… dépenser tant d’argent pour arriver à des résultats aussi médiocres… En tout cas à cet endroit, l’expérience n’est pas concluante. Inutile de vous préciser que les insectes, champignons et plantes médicinales du haut de la page ont été photographiés dans les sites indemnes de tout traitement, en amont de ces champs.

L’Argentine est l’un des plus grands consommateurs de ces produits chimiques. Aujourd’hui, 60% de la viande argentine provient de “feed-lot”, élevages confinés, nourris en partie de soja et de mais OGM. En Janvier 2009, le gouvernement argentin a demandé aux autorités médicales et universitaires de Buenos Aires de faire un rapport sur l’impact de ces produits sur la santé au niveau national.

Etude des sols pour l’agriculture

March 22nd, 2009

En tant que consultants, nous apportons notre expertise pour des diagnostiques de sols à l’attention des agriculteurs pour le développement de l’agriculture biologique.

Nous intervenons au Pérou dans le cadre de l’opération Tika Papa (fleur de patate en Quechua), pour le développement de la patate des origines, en Argentine, sur 40 000ha d’élevage… la suite des événements dans la rubrique design agricole…

Notre mission se déroule en plusieurs étapes :

Etape 1 : trouver de l’eau.

Avant toute étude sur le terrain et en cas de manque d’eau, nous étudions les zones aquiphères du sous-sol par satellite radar, grace à Alain Gachet le créateur de cette technique. Les images radar satellite d’Alain Gachet vont jusqu’à 30m de profondeur afin de trouver la présence d’eau mais également pour comprendre son historique et sa future évolution. Cette étude nous permet de disposer des coordonnées GPS exacte où il faut forer le puit.

Etape 2 : Comprendre le sol. 80% des êtres vivants sur cette planète sont sous le sol. Nous lançons un diagnostique des sols par les plantes bio-indicatrices avec le botaniste Gerard Ducerf, le créateur de la technique. Gerard Ducerf est également ramasseur de plantes médicinale. Il a participé à l’organisation des équipes de collecte de plante de laboratoire comme Boiron par exemple, pour la phytothérapie, l’homéopathie comme pour la production d’huile essentielle.

Le sol recelle toute une diversité de graines depuis de trés longues années souvent. Ces graines vont lever leur dormance seulement lorsque les conditions pour germer demandées par leur génotype sont en présence. Lorsque l’on connait leur biotope, leur biome original, la biochimie et les conditions génétiques qui lui sont attachées, la présence de cette plante définit non seulement l’état du sol, mais également son évolution et sa dynamique. De la même manière que l’état d’un sol peut impliquer la culture de certaines plantes…

Cette étude peut être complétée par des carotages de sol éventuellement. Cette technique classique viendra confirmer ce que l’observation de la nature par les plantes bioindicatrice nous aura déjà apprise. Les bio indicateurs nous permet de faire des études sur de trés vastes territoires avec beaucoup moins d’investissement et beaucoup plus de précision que par les méthodes classiques.

Etape 3 : Dépolluer, planter & fertiliser de manière durable. A partir des études effctuées nous pouvons conseiller sur les décisions à prendre les plus adaptées à chaque culture ou élevage. Notre intervention ne fait jamais appel à des artifices qui ne respecterait les principes de l’agriculture biologique. Nous tentons à chaque fois d’enrichir le sol grace aux solutions que nous démontre la nature par l’apport des éléments dont la carence nous est indiquée par les plantes; mais aussi en accélérant l’assimilation de ces éléments en particulier par :

  • la myco-dépollution : les champignons et leur myceliums sont les plus grands consommateurs d’hydrocarbones et de PCBs notamment (une route de 3m de large peut être traversée – mangée – par un champignon en 2 mois)
  • myco-fertilisants : le mycelium dépend des plantes, mortes ou vivantes, pour croitre. Il met les plantes en réseau, les fait communiquer et échanger informations, nutriments, déchets… il les protège et accélère leur cycle de croissance: plus elles s’épanouissent et prospèrent, plus le mycelium prospère et meilleures sont les récoltes…
  • myco-restoration : combinant les techniques de graines enrobées d’argile inoculées de spores de myceliums pour accélérer les première conditions du sol d’équilibre “argile/matière organique” afin que le sol s reconstitue et sorte d’une spirale de désertification.
Rappelons nous : Il n’y a pas un seul désert qui n’ait pas été créé par l’homme. Il est de notre devoir de réparer nos erreurs pour rétablir l’équilibre du climat et lutter contre le réchauffement de la planète.
Rappelons nous aussi: il peut suffir d’un jour pour créer un désert qu’il faudra 10 000 ans à réparer.  si vous l’aidez un peu en utilisant nos techniques, il vous faudra beaucoup moins d’années heureusement…
Rappelons nous que le désert du Sonora, entre le Mexique et le Texas était une forêt au XVIII siècle…
  • La sociologie des plantes : jouer sur la biodiversité des plantes avec intelligence… certaines plantes vivent en société et se transmettent des éléments pour leurs nutrition et leur défense, entre elles. Appliquée à l’agriculture cela vaut autant pour la rotation des cultures, que le compléments des plantes pendant la culture, la succession des plantes qui peuvent nous assister au long d’une culture, selon les saisons éventuellement; le but étant de se servir au plus de la nature pour la protection et le développement des cultures, avec le minimum d’apport extérieur…
  • Ne pas labourer : le labour a été inventé par les Egyptien pour que les paysans restent sages… Le labour ne repose sur aucune base scientifique, met le sol à nu en détruisant la flore bactérienne du sol et son organisation de mycélium. Le labour tue le sol. Un sol nu aprés le labour est un sol mort, de bactéries mortes qui pourrissent en dégageant des quantités spectaculaires de méthane et de carbone qui participent à l’effet de serre et au réchauffement de la planète.
Rappelons nous : la vie du sol dépend essentiellement de sa flore bactérienne. En surface les bactéries aérobiennes, qui vivent avec l’air; à partir de 5 à 10cm les bactéries anaérobiennes qui ne peuvent pas vivre à l’air. L’eau, par exemple, pénètre dans le sol grace aux échanges entre ces bactéries. Si on laboure, les bactérie anaérobiennes meurent, il n’y a plus d’échange d’eau, qui reste en surface et part ailleur; d’où érosion du sol et plus d’apport d’eau à la nappe phréatique.

Mission Design Agricole – Argentine 2 / audit sur le terrain

March 20th, 2009

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La seconde étape est une étape d’observation et de recherche sur le terrain pour relever toutes les ressources naturelles sur lesquelles nous pouvons compter:

  • la biodiversité
  • la composition, l’état des sols et les qualité édaphiques (eau, nutriments, durabilité, climat…) du domaine par une analyse des plantes bio indicatrices
  • les capacités et les limites agricoles tant naturelles, techniques, qu’humaines.

L’ensemble de ces éléments produiront un cahier des charges qui définira les premiers objectifs de la gestion du domaine, les besoins et les aménagements à effectuer en priorité.

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40 000 hectares entre collines, plaines et montagne ne peuvent être parcourus qu’à cheval. 7 heures par jours avec un gaucho pour guide. Gérard Ducerf à cheval? du jamais vu.

  • la biodiversité : nous avons estimé que le domaine recélait plus de 1200 espèces de plantes autoctones, soit 1/6 de toute la flore que l’on peut trouver en France ce qui est considérable. Dont des plantes fouragères, bromes et rubiacées, qui ont été importées en Europe au XIX° pour nourrir le bétail européen et américain.
  • Les plantes nous indiquent que le sol est riche, mais fragile. L’argile a une trés forte tendance à se séparer de la matière organique et manque dans beaucoup d’endroit. Le surpâturage et les pratiques agricoles provoquent des canyons.
  • Le bouses de vache se dégradent avec beaucoup de difficultés, les traitement systémiques sont trop forts; les bouses sont devenus insecticides et les insectes nécrophages ne jouent plus leur role.
  • La grande préoccupation du lieu est de pouvoir nourrir le bétail l’hivers australe, lorsqu’il ne pleut plus et que le gel stoppe la pousse du fourrage. Les ingénieurs agronomes ont introduit pour la première fois depuis 4 ans des méthodes chimiques pour produire du soja et du mais génétiquement modifiés (OGM)…

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Voici un canyon qui menace d’emporter plus de 400ha en aval, qu’il absolument stopper.

Notre cahier des charges va s’articuler entre 3 axes forts:

  • stopper l’érosion;
  • rendre le domaine autonome par une meilleure gestion des ressources naturelles
  • gérer l’eau et les pâturages pour ne plus avoir à planter des annuelles telles que le maïs et soja OGM
  • stopper toute utilisation chimique qui détruit les plantes médicinales présentes qui renforcent les défences immunitaires du bétail, comme les plantes comme les rubiacées qui produit deux fois plus de viande avec une même quantité de fourrage.

Le maïs et le soja sont pour le bétail comme du sucre bon pour faire de la graisse et peu de viande. Cela est utile éventuellement lorsque l’on produit du lait, mais c’est complètement inutile pour la viande.

panopastopresIci quatre récoltes de fourrage peuvent être faites, en le récoltant juste au moment où les plante ont la cellulose en équilibre avec les protéines et sucres, afin d’obtenir le meilleur coefficient nutritif avec un éventail complet de plantes médicinales.

Mission Design Agricole : Argentine – 1 / Etude des sols par satellite radar : la richesse du sous sol peut cacher un désert…

March 18th, 2009

Nord Ouest de l’Argentine, non loin de la frontière Chilienne et Bolivienne.

Les foodingues sont consultés pour une mission de design agricole sur un domaine de 40 000 hectares. planpgcontour

Il s’agit de faire un audit du lieu, étudier les sols par les plantes bio-indicatrices, améliorer la gestion de l’élevage des 7500 têtes de bétail et 500 chevaux, proposer des diversifications agricoles. L’objectif n’est pas de sur exploiter l’endroit, il s’agit dans un premier temps qu’il ne perde pas d’argent. L’endroit a été repris il y a 4 ans après avoir été longtemps laissé à lui même, un peu à la dérive.

1ere étape: vérifier les ressources hydriques et voir s’il n’y a pas de métaux où autres surprises intéressantes dans le sous sol.

Nous consultons, depuis Tarrascon,  les bases de données des satellites radar de la NASA : 3 petits cours d’eau, quelques traces de cuivre, pas grand chose; rien à signaler de vraiment intéressant de ce côté.

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Mais Alain nous attire l’attention sur la vallée d’à côté… “tu as vu, c’est là qu’il aurait du acheter! je n’ai jamais vu autant d’eau!” Un paradis pour l’agriculture.

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Arrivé sur place c’est tout le contraire: ce qui nous paraissait une petite vallée aride, l’objet de notre étude, est en fait une vallée verte et fertile. De l’autre côté de la montagne, la vallée qui recelle des ressources d’eau extraordinaire… est un désert.

montagnesacreeseche Vous voyez la montagne au fond de la photo panoramique du haut? Et bien voila à quoi cela ressemble de l’autre côté.

Que s’est-il passé? Du point de vue de l’évolution propre de la nature, il n’y a a priori aucune raison valable. C’est un bassin collecteur d’eau formidable et l’évolution géologique y a été similaire de part et d’autre de la montagne.

Seul facteur différent c’est la présence de l’homme. Ce désert est un lieu facilement accessible, qui a été cultivé depuis bien longtemps. Les traces de grottes préhispaniques habitées sont partout.

Cet endroit a été désertifié par une mauvaise gestion des sols par l’homme :

  1. L’agriculture : La technique de culture des indiens: On brule la couverture végétale. On laboure la terre, on sème, on récolte et on recommence. Quand la terre ne donne plus, on la laisse reposer, on va plus loin et on recommence. Seulement les pluies emportent la matière organique du sol, la terre se latérise et il n’y a plus rien à faire.
  2. L’élevage : A même temps le lama et l’alpaca, qui eux choisissent leurs plantes en laissant une couverture végétale, sont remplacés par les bovins. On défriche et déboise. On augmente de plus en plus le nombre de têtes. On surpâture. La couverture végétale disparait. La terre s’érode. Elle décroche… et c’est le canyon.

Il n’y a pas un seul désert dans le monde qui n’ait pas été provoqué par l’homme. Si vous en connaissez un seul, faites moi signe.

Le poivre de Phu Kuock

October 16th, 2008

Phu Kuock est une île du Vietnam que se dispute le Cambodge qui est juste en face, où l’on trouve sans doute le meilleur poivre du monde. Pourquoi? Parce qu’il compense sa force par son arôme puissant et acidulé sucré. Le noir est le plus facile à trouver… si vous connaissez un Viet ou une boutique qui a de l’entregent…
Il y a le poivre noir mais aussi le blanc bien plus compliqué à trouver : C’est le poivre qui est mangé par les Hirondelles qui le déglutinent dans leur guano en lui apportant des saveurs de la mer encore plus sucrées. Je suis fou de ce poivre et le meilleur plat que j’ai mangé avec, est un sauté de crabe au poivre au restaurant YELLOW RIVER de HOY AN au centre Viet Nam…

le Safran

October 16th, 2008

il y a l’Iranien, l’espagnol d’Albacete et le français du Gâtinais… L’important est qu’il soit encore frais, pas trop sec… Le bon safran ne se garde pas et se consomme dans l’année. Il est trés important de le faire exprimer dans l’huile puis dans l’eau pour utiliser au mieux les propriétés des mollécules aromatiques et en tirer le meilleur.

le sofrito

October 16th, 2008

Un peu d’huile, de l’ail aché, des racines, des épices selon le goût.
Le sofrito est une réduction frite qui amène les ingrédients à une réaction de Maillar qui colore et exalte les sucs

le cumin noir

October 16th, 2008

Le cumin noir est en fait de la graine de nigelle, qui pousse trés bien dans le Sud de la France. Il peut y devenir envahissant; les gastronomes français ne savent pas quoi en faire et les cultivateur cherchent à l’éradiquer! Malheureux… car il est trés recherché au Moyen Orient, dans le golfe persique et en Inde où il se vend un bon prix. On en trouve autour du Nil. Il ne faut pas trop en abuser car c’est aussi une plante médicinale; à haute dose cela peut devenir toxique et donner des troubles digestifs et autres… Mais c’est trés bon.