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Posts tagged ‘agriculture sauvage’

2050, 9 milliards d’obèses ? “Gratuit c’est meilleur !”

May 4th, 2013

Et voila ! Les Foodingues lancent le “Manifeste Gratuit des Herbes Folles” “‘Gratuit c’est meilleur!”, aux Editions du Toucan, 360 pages…Un pavé dans la mare des tartiflettes et autres commisérations sur la malbouffe et la catastrophe planétaire annoncées. Ecoutez nous sur France Culture, dans l’excellente émission d’Alain Kruger, Bruno Verjus et Claire Oberkampf : “On ne parle pas la bouche pleine” .

Le Manifest Gourmand des Herbes Folles, Diana Ubarrechena, George Oxley, Gérard Ducerf, ed Toucan

Le Manifest Gourmand des Herbes Folles, Diana Ubarrechena, George Oxley, Gérard Ducerf, ed Toucan

Assez de reportages sur les famines intercontinentales, ou de pauvres hères meurent de faim, au beau milieu de plantes ultra-nourrissantes sans le savoir. Des aides humanitaires qui les poussent cultiver des céréales 2 fois moins nourrissantes que les mauvaises herbes qu’on leur enseigne à éradiquer. Fini les cultures de pénurie. Car toute cette nourriture est à nos pieds, disponible librement, sans besoin d’argent : Gratuit c’est meilleur !

Désormais la science et l’intelligence avec la nature, cherchent à réconcilier le sauvage et l’agriculture pour permettre aux hommes de s’épanouir dans un vent de liberté.

Oui, en 2050, 9 milliards de terriens pourront avoir le choix d’être gros !

Gros s’il le veulent, bien sûr, comme les Milarepa ou Padmasambava qui ont introduit le bouddhisme au Tibet : ils ne mangeaient que des orties et sont représentés en beaux poupons bien joufflus chevauchant leur tigre qui n’était pas en peluche… Attention aux régime : l’ortie est très riche, elle pousse sur les excès d’azote et de carbone…

asphodele

Asphodèle

Chenopode

Chenopode

Aussi le chénopode et l’amarante, dont le quinoa est le cousin cultivé, sont déclarés par l’OMS comme 2 fois plus nutritifs qu’un steak ! avec 1 fois et demi plus de calcium que le lait… et surtout toute la boite à outil nécessaire à fixer ce fameux calcium.

L’asphodèle, le plat favorit de Demostène, est aussi une plante ultra nourrissante. Ses tubercules sont délicieuses. Nous en avons fait une tortilla, une mini omelette espagnole de 6cm de diamètre, qui suffit à un repas pour 2 personnes.  Personnellement je trouve les oeufs trop riches. Les tubercules d’asphodèles servent de prébiotiques, qui facilitent leur digestion. Il est désormais prouvé que les bacilles qui aident notre intestin à digérer sont identiques à ceux qui vivent en symbiose avec ses tubercules… Certains scientifiques pensent même que notre gros colon se serait constitué en adoptant ceux de l’asphodèle…

Autre plante sauvage, le Coniza Ssp., anciennement nommée érigéron, il produit une hormone de croissance identique à celle utilisée par l’homme. Il y a peu encore les indiens d’Amérique la frottait entre les mains, sur un bout de bois et un peu de paille pour faire du feu. Comme elle pousse sur un sol compacté où il y a des excès de nitrate… imaginez un groupe de singes qui tapent le sol du pied, défèquent … et voila que l’érigéron pousse, apporte le feu et une hormone de croissance humaine…

Nous avons passé 8 millions d’années à manger des plantes sauvages. Seulement 10 000 ans d’agriculture. Ce sont elles qui nous ont formés, qui nous ont transmis la pâte qui nous a constituée, les acides aminés et quelques gènes de notre ADN. Nous devons beaucoup plus que nous ne pouvons imaginer à ces herbes folles, que l’on cherche à détruire ou à ignorer aujhourd’hui.

Une Herbe Folle ne pousse pas par hasard. Sa graine décide de pousser lorsque les conditions du sol répondent aux conditions du sol pour lesquelles sa génétique l’a programmé. Voila pourquoi, en apprenant à mieux les connaitre, elles peuvent  nous indiquer les qualités réelles du sol, sa dynamique, vers quoi il évolue… et ainsi elles peuvent nous permettre de mieux cultiver. Voici tout le travail que nous réalisons auprès des agriculteurs, avec SOS SOIL, en Europe, en Argentine, en Asie… depuis 20ans… tout ce savoir et cette expérience à travers la planète, que nous tentons de transmettre pour avoir de la nourriture, des produits de soin ou des cosmétiques plus sains…

Certaines de ces herbes folles vivent avec les cultures, elles leur sont spécifiques. Elles ne les concurrence pas, bien au contraire, elles vivent avec elles en symbiose, pour empêcher l’évaporation de l’eau, échanger des nutriments, créer davantage de fertilité. Si les champs ne sont pas labourés, elles sont branchées aux racines même des cultures, grace à un réseau de mycelium qui travaille à rechercher davantage de nutriments et de ressource en eau. Et au final, ces plantes transforment un plat de céréale banale, apportant toute une diversité de nutriments, en un plat ultra complet en vitamines et minéraux… et surtout qui parle à notre créativité, à notre inventivité culinaire, à tout ce qui fait notre gastronomie.

Seulement il ne faut pas se tromper. Il faut savoir les reconnaitre… c’est pourquoi nous avons fait ce livre accompagné de fiches techniques et de photos détaillées pour être sûr à tous les coups, de manière simple et précise.

Mais l’intérêt de les manger, c’est aussi que l’on s’en souvient bien mieux. La gourmandise est le meilleur des professeur. On sait désormais que notre estomac est tapissé de neurones. Notre estomac est notre deuxième cerveau. Mis bout à bout, les neurones de notre système digestif sont aussi gros que le cerveau d’un chat. Et vous savez bien ce n’est pas la quantité qui compte… pequeño pero maton!… Alors vous verrez que vous vous passerez rapidement de ces fiches… comme des recettes d’ailleurs… elles ont beau être originales, vous en ferez bientôt des meilleures… “Les plantes sauvages c’est comme l’amour, cela ne s’explique pas” belle réplique de Diana Ubarrechena “elles nous montrent que nous avons tous le Chip Cro Magnon “… (comme ce Reportage de TF1 vous le montre)

Alors lisez le et débarrassez vous en vite! Apprenez de toutes les petites histoires qui nous lient à elles, la découverte des antioxydants par Chevreul grâce au merveilleux Reseda, la découverte de la première couleur synthétique par Perkin, l’histoire fabuleuse du pastel et la fin de l’esclavage, la naissance du mythe de Dracula à travers l’histoire de la Grande Berce aphrodisiaque… cette plante que la reine Victoria essaya d’éradiquer avec le premier herbicide chimique pour que les pauvres arrêtent de se reproduire…

Le Manifeste Gourmand des Herbes Folles nous rappelle à nos origines, il nous apprend que c’est bien “Deus Ex Culina” et non “Deus Ex Machina”, comme on nous a bien voulu faire croire. Mais le plus étonnant pour notre société mercantile reste que tout cela ne coute rien ! “Gratuit C’est Meilleur”

Alors 9milliards de gros en 2050 ?… Vous verrez bien… Les herbes folles nous mènent sur les chemin du bonheur en toute liberté.

Etude des sols pour l’agriculture

March 22nd, 2009

En tant que consultants, nous apportons notre expertise pour des diagnostiques de sols à l’attention des agriculteurs pour le développement de l’agriculture biologique.

Nous intervenons au Pérou dans le cadre de l’opération Tika Papa (fleur de patate en Quechua), pour le développement de la patate des origines, en Argentine, sur 40 000ha d’élevage… la suite des événements dans la rubrique design agricole…

Notre mission se déroule en plusieurs étapes :

Etape 1 : trouver de l’eau.

Avant toute étude sur le terrain et en cas de manque d’eau, nous étudions les zones aquiphères du sous-sol par satellite radar, grace à Alain Gachet le créateur de cette technique. Les images radar satellite d’Alain Gachet vont jusqu’à 30m de profondeur afin de trouver la présence d’eau mais également pour comprendre son historique et sa future évolution. Cette étude nous permet de disposer des coordonnées GPS exacte où il faut forer le puit.

Etape 2 : Comprendre le sol. 80% des êtres vivants sur cette planète sont sous le sol. Nous lançons un diagnostique des sols par les plantes bio-indicatrices avec le botaniste Gerard Ducerf, le créateur de la technique. Gerard Ducerf est également ramasseur de plantes médicinale. Il a participé à l’organisation des équipes de collecte de plante de laboratoire comme Boiron par exemple, pour la phytothérapie, l’homéopathie comme pour la production d’huile essentielle.

Le sol recelle toute une diversité de graines depuis de trés longues années souvent. Ces graines vont lever leur dormance seulement lorsque les conditions pour germer demandées par leur génotype sont en présence. Lorsque l’on connait leur biotope, leur biome original, la biochimie et les conditions génétiques qui lui sont attachées, la présence de cette plante définit non seulement l’état du sol, mais également son évolution et sa dynamique. De la même manière que l’état d’un sol peut impliquer la culture de certaines plantes…

Cette étude peut être complétée par des carotages de sol éventuellement. Cette technique classique viendra confirmer ce que l’observation de la nature par les plantes bioindicatrice nous aura déjà apprise. Les bio indicateurs nous permet de faire des études sur de trés vastes territoires avec beaucoup moins d’investissement et beaucoup plus de précision que par les méthodes classiques.

Etape 3 : Dépolluer, planter & fertiliser de manière durable. A partir des études effctuées nous pouvons conseiller sur les décisions à prendre les plus adaptées à chaque culture ou élevage. Notre intervention ne fait jamais appel à des artifices qui ne respecterait les principes de l’agriculture biologique. Nous tentons à chaque fois d’enrichir le sol grace aux solutions que nous démontre la nature par l’apport des éléments dont la carence nous est indiquée par les plantes; mais aussi en accélérant l’assimilation de ces éléments en particulier par :

  • la myco-dépollution : les champignons et leur myceliums sont les plus grands consommateurs d’hydrocarbones et de PCBs notamment (une route de 3m de large peut être traversée – mangée – par un champignon en 2 mois)
  • myco-fertilisants : le mycelium dépend des plantes, mortes ou vivantes, pour croitre. Il met les plantes en réseau, les fait communiquer et échanger informations, nutriments, déchets… il les protège et accélère leur cycle de croissance: plus elles s’épanouissent et prospèrent, plus le mycelium prospère et meilleures sont les récoltes…
  • myco-restoration : combinant les techniques de graines enrobées d’argile inoculées de spores de myceliums pour accélérer les première conditions du sol d’équilibre “argile/matière organique” afin que le sol s reconstitue et sorte d’une spirale de désertification.
Rappelons nous : Il n’y a pas un seul désert qui n’ait pas été créé par l’homme. Il est de notre devoir de réparer nos erreurs pour rétablir l’équilibre du climat et lutter contre le réchauffement de la planète.
Rappelons nous aussi: il peut suffir d’un jour pour créer un désert qu’il faudra 10 000 ans à réparer.  si vous l’aidez un peu en utilisant nos techniques, il vous faudra beaucoup moins d’années heureusement…
Rappelons nous que le désert du Sonora, entre le Mexique et le Texas était une forêt au XVIII siècle…
  • La sociologie des plantes : jouer sur la biodiversité des plantes avec intelligence… certaines plantes vivent en société et se transmettent des éléments pour leurs nutrition et leur défense, entre elles. Appliquée à l’agriculture cela vaut autant pour la rotation des cultures, que le compléments des plantes pendant la culture, la succession des plantes qui peuvent nous assister au long d’une culture, selon les saisons éventuellement; le but étant de se servir au plus de la nature pour la protection et le développement des cultures, avec le minimum d’apport extérieur…
  • Ne pas labourer : le labour a été inventé par les Egyptien pour que les paysans restent sages… Le labour ne repose sur aucune base scientifique, met le sol à nu en détruisant la flore bactérienne du sol et son organisation de mycélium. Le labour tue le sol. Un sol nu aprés le labour est un sol mort, de bactéries mortes qui pourrissent en dégageant des quantités spectaculaires de méthane et de carbone qui participent à l’effet de serre et au réchauffement de la planète.
Rappelons nous : la vie du sol dépend essentiellement de sa flore bactérienne. En surface les bactéries aérobiennes, qui vivent avec l’air; à partir de 5 à 10cm les bactéries anaérobiennes qui ne peuvent pas vivre à l’air. L’eau, par exemple, pénètre dans le sol grace aux échanges entre ces bactéries. Si on laboure, les bactérie anaérobiennes meurent, il n’y a plus d’échange d’eau, qui reste en surface et part ailleur; d’où érosion du sol et plus d’apport d’eau à la nappe phréatique.